Les batteries des voitures électriques devraient devenir plus durables

Lors de son immatriculation, une nouvelle voiture électrique est équipée d'un « sac à dos CO2 ». La majeure partie de ce poids est constituée de CO2 généré lors de la production de batteries, une activité énergivore. En fonctionnement, la voiture électrique peut ainsi économiser du CO2, dans une mesure qui dépend du mix électrique. Les chiffres concernant la distance parcourue par une voiture électrique pour réduire son sac à dos CO2 et atteindre la parité CO2 avec une voiture à moteur thermique divergent encore. On parle souvent de 80 000 à 120 000 km ; si l'électricité provient exclusivement de sources renouvelables, de 40 000 à 70 000 km, selon la taille de la batterie et les paramètres de production. Selon une étude du cabinet de conseil technologique allemand P3 sur la production de batteries et les possibilités de réduction des émissions de CO2, les émissions de CO2 pourraient être divisées par deux entre l'extraction des matières premières et le recyclage des batteries. Selon cette étude, les émissions de CO2 liées à la production de batteries, qui s'élèvent actuellement à environ 55 kg d'équivalent CO2 par kWh, pourraient être réduites à environ 20 kg d'équivalent CO2/kWh. Les principaux facteurs d'influence seraient les matériaux des cathodes, les procédés de revêtement, le recyclage et l'utilisation d'énergies renouvelables. Par exemple, les cathodes NMC811 (nickel-manganèse-cobalt) émettraient environ 38 kg CO2e/kWh, tandis que les systèmes LFP (phosphate de fer et de lithium) ne seraient responsables que d'environ 15 kg CO2e/kWh. Les économies d'échelle de production et le revêtement à sec des électrodes de batterie pourraient également réduire davantage la consommation d'énergie par kWh. Cependant, P3 cite l'utilisation exclusive d'énergies renouvelables dans la production de cellules comme le levier le plus efficace. Selon P3, les fabricants de cellules seront légalement tenus de réduire leurs émissions de CO2e en dessous de certains seuils à partir de 2028. Dans de futures analyses, les auteurs de P3 prévoient également de prendre en compte les émissions liées à la construction de giga-usines de batteries et d'évaluer les systèmes à semi-conducteurs et les batteries sodium-ion.